Ia Tan U'ïoku

De Maryssa : Les gens ont un peu tendance à exagérer les exploits des autres et malgré leurs pouvoirs magiques, ils se repaissent encore de peur. Si Maryssa était si effrayante que les gens le laissaient penser, cela ferait une éternité au moins qu'on aurait façonné des armées pour la terrasser. Je pense que tout ce que recherche le clan de la lumière, c'est d'endoctriner des gens à sa cause, en les nourrissant d'une peur dont ils ont eux-même semé les graines. Après, je me trompe peut-être, mais j'ai l'intime conviction que non.
A t-il déjà entendu parler du cercle d'Andoxian: Une légende. Ou du moins, un récit si vieux qu'il n'a plus raison d'être de nos jours, si ce n'est pour dissuader les gosses de rejoindre les méchants en se laissant aller à leur magie.
Que pense t-il de la guilde des bâtisseurs: C'est trop bien. Imagine juste un peu, ce serait pas trop sympathique de pouvoir créer son propre sanctuaire et y vivre tranquillement jusque la fin de ses jours sans jamais être dérangé par personne? Alors, bon, évidemment, faut y entrer, mais quand tu y es c'est quand même bien le prestige. Tralali par ci, tralala par là, et vas-y que je me la pète un peu. Aaaah.... Bref! Je rêve. C'est pas comme si j'aurais la chance d'y entrer un jour, tiens.
Des êtres humains: Pour être tout à fait honnête, je n'en ai cure. Je n'en croise que rarement, pour ne pas dire jamais. Cependant, je me régale des histoires qu'ils rapportent dans leurs livres. Parfois, je réussis à m'en procurer, même si ce n'est pas matière courante. La dernière fois, il m'aura fallu attendre trois ans pour mettre la main sur un exemplaire que je ne connaissais pas.
Lui arrive t-il d'aller sur terre ?: J'aimerais beaucoup visiter, simplement pour constater de mes propres yeux à quoi cela peut ressembler. Mais outre cette curiosité, je me passerais bien de m'y balader.
Que pense t-il de la purge de Salem ?: Mieux vaut ne pas y penser, tout simplement.
De l'église ?: Faisons court, faisons simple. Si un jour je devais croiser un seul de ces péquenauds, je leur écrabouillerait la caboche avec deux sacs à patates, vite fait, bien fait.
Des créatures magiques: J'aime bien. Enfin, j'aime pas plus que ça non plus. C'est une question difficile. Disons que je ne suis pas pour qu'on continue à les reproduire, mais à côté ça ne me dérange pas d'en côtoyer. Je ne me sens pas forcément à l'aise à leurs côtés. Je pense que le fait qu'ils soient différents me rebute un peu. Certainement pensent-ils la même chose de moi...

Physique: Ia avait une chevelure d'or, froissée à ses épaules, si bien qu'un jour elle avait, par dépit, choisi de couper ses cheveux à la garçonne. C'était une si mauvaise idée qu'elle s'était fait promesse de ne plus jamais recommencer. Au lieu de cela, elle nouait désormais ses cheveux en macarons, avec la précieuse broche en obsidienne que la sorcière avait retrouvé au fond d'une malle égarée dans un alcôve du grenier. Aux lettres qu'elle y avait retrouvée et aux souvenirs qui jonchaient son plancher en bois recouvert d'une toile de soie, Ia avait deviné qu'elle avait appartenu à feu sa mère, qui devait très certainement l'avoir portée durant son jeune âge. Comme il était devenu rituel quotidien, elle s'appliquait de l'extrait de baies rouges sur ses lèvres pulpeuses, pour leur donner un nouveau volume et les faire ressortir. Si elle ne le faisait pas, Ia avait l'impression que ses yeux chartreuse prenaient trop le dessus sur le reste de son visage aux traits fins. Sa jeunesse faisait qu'elle accordait encore de l'importance aux regards que l'on posait sur elle. Le reste de son physique était un savant mélange de courbes aplaties et de membres élégants et fins. Pour la même raison que citée précédemment, elle désirait entretenir l'image qu'elle affichait d'elle. Coquette, Ia aimait aussi revêtir des habits de soie, bien souvent des robes qu'elle découpait elle-même dans des tissus ornés de fleurs ou d'autres motifs délavés sur tons de perle polie.

Psychologique: Ia était une jeune femme assez ordinaire, dans un monde qui sortait du commun. Elle aspirait à de nombreux rêves, dont celui de pouvoir un jour trouver sa voie. Depuis toujours, la sorcière s'était fiée à son père et avait vécu de sa rente; maintenant qu'il s'en était allé, il fallait qu'elle se fraie une galerie vers la lumière. Pour ça, elle avait plusieurs atouts de son côté. Elle n'était pas spécialement moche et aimait la coquetterie. Elle savait s'exprimer avec énormément de courtoisie, comme lui avait enseigné sa nana, tout comme elle savait proférer insultes et jurons à tout vent, selon l'éducation paternelle. Il était aussi très agréable de discuter avec elle, car Ia s'éprenait facilement d'une passion incontrôlée pour les discussions diverses et variées, changeant constamment de sujet en essayant de formuler des exemples pour illustrer ses propos. Que dire de plus, si ce n'était qu'elle jouissait encore, au début de son voyage, de sa normalité plus que banale.