Ulrick Wilhelmsson

De Maryssa : Ulrick fut emprisonné au début du règne de Marlyssa et n'entendit donc que des rumeurs sur elle. Depuis son retour, il a eu trop peu de contacts avec les créatures surnaturelles pour se faire une idée.
A t-il déjà entendu parler du cercle d'Andoxian: Le nom lui dit quelque chose mais rien de plus.
Que pense t-il de la guilde des bâtisseurs: Ulrick n'a jamais souhaité quitter la Terre. Il est né là, il a vécu là et il ne laissera pas les humains le chasser de chez lui.
Des êtres humains: Une espèce parmi tant d'autres et son garde-manger. Il les trouve extrêmement intéressants.
Lui arrive t-il d'aller sur terre ?: Il vit toujours là-bas. Mais il pourrait bien partir découvrir les plans s'il trouve un jour un passage. La curiosité, vile tentatrice.
Que pense t-il de la purge de Salem ?: Une erreur sanglante pour toutes les races.
De l'église ?: Ce sont des ennemis qui devraient arrêter de ressasser leur sermon et vivre tout simplement au lieu de passer leur temps à gâcher celle des autres.
Des sorciers: Du moment qu'ils ne le prennent pas de haut, ils font une agréable compagnie de temps en temps.

Physique: Comme les autres enfants, il avait grandi mais personne n'est aujourd'hui capable de s'en souvenir, même pas lui. Éternel jeune adulte dans sa chair, on ne lui donnerai pas plus de trente ans. Ses cheveux ténébreux, se battant chaotiquement les uns avec les autres, barrent régulièrement son visage. Une crinière sauvage encadre un visage à la peau pâle et aux traits fins. Deux gemmes argentée, presque blanches, lui servent à observer le monde changeant qui l'entoure. Tantôt glacial, tantôt amusé, son regard ne laisse pas toujours paraitre ce qui se manigance réellement dans ses pensées. Charismatique, élégant malgré sa désinvolture naturelle, le nosfératu a toujours attiré la lumière et l'attention sur lui. Il fait parti de ses personnes qui ne peuvent entrer quelque part, tête nue, sans s'attirer les regards de l'assistance. Derrière ses sourires et ses rires si humains, l'immortel cache des dents parfaites d'une blancheur irréelle dont les légendaires crocs meurtriers. Pour un monstre aussi redouté et âgé que lui, le vampire n'a rien de l'impressionant arsenal des loups-garous. Faisant moins d'un mètre quatre-vingt et ressemblant plus à un David qu'un Goliath, Ulrick laisse les autres se poser les questions sur ses capacités. Fendant les foules avec facilité, à l'aise dans n'importe quelle tenue, le monstrueux buveur de sang parvient à garder cet air de noblesse sans entâcher ses manières amicales et charmeuses.


Psychologique: Contrairement à de nombreux vampires, Ulrick ne passa jamais par une crise identitaire lorsqu'il se nourrit pour la première fois, aspirant la vie hors de l'humaine entre ses bras. Le nosfératu, comme il serait appelé plus tard, ne faisait que reproduire ce que l'Homme avait fait depuis qu'il vivait dans des cavernes. Il se nourrissait pour survivre. Ces "meurtres" ne lui causent absolument aucuns remords. Il est bien plus préoccupé par les frasques de ses descendants ou l'assouvissement de ses envies que par un quelconque repas pris il y a des siècles. Le vampire n'est pourtant pas un monstre répondant uniquement à ses instincts. Bien entendu, il lui arrive d'y succomber mais cela lui déplait sérieusement. Ulrick a toujours cherché à garder la tête sur les épaules et à contrôler la situation en toute circonstance, seulement ce n'est pas si facile qu'il y parait quand on a une curiosité aussi maladive que la sienne, quand on est aussi égoïste que lui. Aussi charmant et prévenant qu'il soit avec les étrangers, Ulrick n'est pas un être débonnaire voué au bien être de son prochain. On l'a certes déjà vu sauver une famille de la noyade mais seulement parce qu'il avait ri des facéties du petit garçon à l'auberge quelques heures plus tôt. Le nosfératu avait tout aussi facilement transformé un prêtre en vampire juste pour lui prouver que toute sa foi n'était qu'une façade. Cette imprévisibilité ne lui a pas permis de s'entourer de nombreux êtres chers mais seulement d'une multitude de gens intéressants. Comme à toute règle, il y eu pourtant des exceptions, dont il vous faudra pourtant découvrir la teneur par vous-même. Si vous rencontrez un jour cet homme, il deviendra l'un de vos plus charmants souvenirs ou l'un des plus agaçants. Si vous êtes plus qu'un repas, bien entendu.

Cela faisait tellement longtemps qu'il avait perdu le compte des jours, des mois, des années ... Au début, il ressentait seulement la douleur et rien d'autre. Puis les brûlures constantes des pointes traversant ses chairs avaient cédé la place à une autre forme de torture. La faim. Il l'avait ressenti après sa naissance mais elle n'avait rien à voir avec celle qu'il avait découverte à l'intérieur de sa prison de bois et de métal. Elle le rendait fou, annihilait toute autre sensation. Malgré son âge et sa puissance, le nosfératu ne pouvait que subir son châtiment. Si la moindre personne libérait ses mâchoires de leur carcan, il n'obtiendrait certainement que des suppliques pour une décapitation rapide. C'était ce que les chasseurs faisaient habituellement et il le souhaitait tellement ...

Son monde ne s'était pas toujours résumé à cette obscurité, à cette prison et à cette douleur. Autrefois, le vampire marchait sur la terre comme les autres membres de son espèce. Son influence se faisait ressentir parmi le peuple de la nuit, parmi ses enfants. Ulrick adorait créer une véritable cour autour de lui. Ils fondaient un véritable refuge pour les siens, un endroit où ils pouvaient laisser leur nature s'exprimer sans craindre d'être traqués. Il adorait la compagnie des siens, la reconnaissance et le feu des projecteurs. Ce mode de vie, il le répéta au fil des années, changeant d'endroits dès qu'il en avait assez. Le monde vieillit et les humains changèrent mais sa méthode fonctionnait toujours.

Finalement, ce ne furent pas les humains qui provoquèrent sa chute mais seulement le sentiment de confiance et d'invincibilité qu'il conférait aux siens. Faisant fi de toutes les règles et ne respectant que leurs envies, ses suivants ne reculaient devant rien pour les assouvir. Du moment qu'il ne transgressaient pas les enseignements du nosfératu. Ce dernier n'avait pourtant pas pensé à tout. Qui fut le premier vampire à s'attaquer à un sorcier d'importance ? Pourquoi cela avait-il explosé à cet époque ? C'était les prémices d'un règne de terreur, un monde troublé. Par manque de prudence, Ulrick ne changea pas rien à ses habitudes et les poudres s'enflammèrent, lui explosant au visage. De qui ses protégés avaient-ils provoqué la colère ? Il ne le sut jamais. Ce fut une guerre éclair, ou plutôt un massacre, et il la perdit. On l'emprisonna, non sans pertes, dans un cercueil bardé de pointes d'argent. Condamné à souffrir pour des siècles à venir ...

Jusqu'à ce que la lumière de la lune se révèle à lui. Le couvercle arraché avait laissé place à une silhouette féminine. Quelques instants plus tard, son carcan cédait sous les assauts de la jeune femme et une étrange poche emplie de sang fut son univers. Il la lacéra comme un animal, se gorgeant du liquide vital avec un appétit plus féroce que le plus sanguinaire des requins. Les mots de son sauveur finirent par l'atteindre parmi cet état d'extase. Anya ... Il ne comprit que le principal avant que sa descendante disparaissent dans les ténèbres: " Nous sommes quittes. " Le nosfératu prit le temps de réaliser, de finir la moindre goutte de sang avant de se redresser et de contempler le paysage autour de lui. Son calvaire avait pris fin. Il était temps de vivre à nouveau.