Ilclaste Lane

De Maryssa :
Cette folle mal baisée ? J'irais pas lui demander l'heure ça c'est sûr... Mais lui dites pas, hein, que j'ai dit qu'elle était folle, et mal baisée. Ca reste entre nous d'accord ? Super, je savais que je pouvais compter sur vous les potes !  

A t-il déjà entendu parler du cercle d'Andoxian:
C'est pas un jeu de carte ça ?

Que pense t-il de la guilde des bâtisseurs :
C'est marrant, les humains eux, quand on leur parle d'un créateur de la terre ils disent "Dieu", comme si une entité capable de créer un lieu ne pouvait pas être humaine. Mais les sorciers, eux, z'ont même pas besoin de prêter l’exploit à des entités supérieurs, ils le font eux même !
Non sérieux, ces sorciers sont des vrais BONHOMMES ! Quand je pense que moi j'ai jamais été foutu avec mes deux mais de construire une cabane...

Des êtres humains:
Parfois, ils me manquent. Tout est moins compliqué avec les êtres humains "simples". Et ils vous changent pas en chien EUX.

Lui arrive t-il d'aller sur terre ?:
Non. Je n'ai jamais eu l'occasion d'y retourner... Mais j'ai entendu dire que ça avait pas mal changé !

Que pense t-il de la purge de Salem ?: Je ne l'ai pas vécu. A l'époque de ma "mortalité" je voyais ça comme une bande de Zozo qui avaient rien trouvé de mieux qu'un prétexte à la c*n pour dessouder les personnes qui ne leur plaisaient pas. Après .. J'ai appris la réel existence des sorcières et je me suis dis que j'avais bien fait de naître humain.

De l'église ?:
J'ai jamais été un fervent croyant... Les curés me faisaient toujours l'effet d'être d'être les pires hypocrites de la terre.

Des sorciers:
Bon alors, soyons honnête, au début, je pouvais vraiment pas les encadrer. Quand j'ai découvert leur existence, leur pouvoir m'a simplement ... Rendu jaloux. Et puis ils m'ont aussi fait un peu peur... Voir de ses yeux ce qu'on pensait n'être que des fables d'enfants, ça refroidi. Mais aujourd'hui cette première impression est passée. J'ai constaté trop de fois que leurs faiblesses existaient aussi. Ils n'ont que peut de différence avec les humains au finale.

Physique:
Chien :
J'aime mon corps animal. Sans me vanter, si j'avais dû avoir un chien j'en aurait choisi un comme moi : Grand, imposant, sombre. Le genre qui vous fait toujours hésité avant de lui donner une caresse. Si vous voulez plus de détail : Le poil mi-long, et noir, haut sur patte :80 cm au garrot, 60 kilos, avec un poitrail large et une croupe fine. En somme : une silhouette bâtarde entre le doberman, et le groenendael.  De loin ce que je préfère dans ce corps, c'est bien la tête, et plus précisément : la gueule : longe, large, puissante. Vraiment j'adore. Autant de crocs pointues, ça donne une impression de puissance tout simplement jouissive.

Homme :
Ça fait un moment que j'ai pas eu l'occasion de me regarder dans une glace sous cette forme mais je vais essayer d'être le plus précis possible pour vous donner une représentation de moi même … Commençons par le formulaire classique :

• Taille : 1m78
  
• Couleur des yeux : marrons
  
• Couleur des cheveux : Entre l’auburn foncé et le brun en fonction de la luminosité
  
• Poids : Je dois avoisiner les 75 kilos
  
• Age d'apparence : 37 ans.
  

Voilà pour le tableau un peu grossier. Pour entrer plus dans le détail, j'ai un visage plutôt long, un front large, et l'implantation capillaire qui a commencé a reculer. D'ailleurs en parlant de cheveux, les miens sont court, et se prolongent par des pattes et une barbe mal rasé.  
Des rides creusent le coins de mes yeux et mon front, mais je garde un regard vif et, d'après certains, de filou. C'était vrai que j'ai pas une tête à sauver la veuve et l'orphelin...
En parlant de carrure, de mon temps humain j'ai toujours eu une musculature fine et nerveuse. Pas la carrure d'une grosse brute, mais j'avais quand même du muscle et une allure presque athlétique, hérité des bastons de rue qui m'avaient formé à me défendre et à attaquer.  

Psychologique:
Chien  :
Quand on vous dit « chien », vous pensez sûrement le gentil toutou, celui qui vous apporte le journal et qui joue à la balle ? Oubliez ça : Je ne suis pas ce genre  de chien.
Mon profil se positionne plus près du chien de garde : le molosse, qui lorsqu'il voit un étranger trop proche du portail gronde, tout crocs , et près à mordre au moindre faux pas. Je suis le genre qu'il n'est pas bon à laisser vagabonder dans la rue sans laisse, car sans crainte, je regarde les hommes droits dans les yeux, et je les défis. On qualifie les canidés de mon tempérament comme des  « Dominants », et c'est vrai que cela me représente bien... Si j'accepte sans mal la domination de mon protégé, je grogne volontiers contre tout autre humain voulant me donner un ordre. Je suis ce genre de chien qui « obéit toujours à son maître, mais que personne d'autre ne peux toucher ».

Humain :
Grossier : Ca pour sur putain de merde.
Possessif ; C'EST A MOI !
Cynique : C'est mon petit faible dans la vie... Le cynisme. J'adore son petit goût acidulé sur le bout de la langue au moment ou je me prend à dire tout haut ce que je pense tout bas.
Observateur : Ça c'est un trait que j'ai toujours eu : J'ai toujours regardé autour de moi, pour comprendre ce qui se passait, pouvoir prendre les opportunités quand elles viennent.
Entreprenant : D'aussi haut que je remonte, j'ai toujours était à la tête de meute. Prendre les décisions, c'était mon dada ! J'ai jamais aimé être dépendant d'autrui, mais j'ai toujours aimait avoir des gens dépendants de moi.
Futé : Quand on compte toujours sur soit même, et qu'on eut garder la tête du groupe il faut bien en avoir un peu dans le ciboulot !
Colérique : Un conseil, évitez de me taper sur le système...
Violent : Je vous avez dit de pas m'énerver

La vie c'est comme une boite de chocolat... Mais pourquoi je dis ça moi ? Je sais pas, ça m'ait venu tout seul. Bref, ce que je voulais dire c'était : La vie c'est bizarre. Un jour on est un humain. Tout ce qui a de normal ; mais pas trop moche quand même. Un humain qui fait des choix, des mauvais choix pour beaucoup mais qui vous semblent nécessaires, logiques, réfléchis. On accepte des contrats. On travail pour des grosses sommes. On se pose pas de question. On tue et puis pouf, on se retrouve à bouffer des croquettes. Bizarre hein ?

Je dois avouer que j'avais pas trop vu venir ça... J'avais jamais crus aux « bien » au « mal ». Le bien c'était qu'une simple histoire d'enfant. Un mensonge qu'on démasque une fois adulte... Le « ils se marièrent et eurent de beaux enfants » alors que dans la vie, la vraie, on sait bien que deux ans après ça, Monsieur va s’égarer dans l'entrecuisse d'un putain, et Madame ne supportera plus qu'il la touche et sera atteinte de migraines chroniques. Vous voyez le tableau ? Alors je me disais qu'il fallait pas se voiler la face, pourquoi se faire chier à faire le « bien » alors que la vie n'était qu'un amoncela de corruption, et de … ? Pourquoi utiliser son énergie à brasser du vent ?
Je vous explique ça pour que vous compreniez mon état d'esprit de l'époque, pas pour me justifier hein ! Ouais j'ai fait des trucs moches. Vraiment moches. Assez moches pour vouloir vous épargner les détails. Mais à l'époque, j'étais persuadé que c'était le bon choix. Le plus judicieux. Celui qui permet pas d'être fière, mais qui permet de survivre.
Autre donnée importante à avoir pour comprendre mon histoire : à l'époque, j'y croyais pas du tout à  la magie : ça aussi c'était un mensonge pour amuser la populace, ceux qui n'avaient pas d'autres occupations que de se trouver des raisons d'avoir peur.
Avoir peur c'était pas pour moi. J'étais trop futée pour ça. C'était MOI qui faisait peur. La belle époque … Je vous le dit, je me pensais intouchable. Je pensais être celui qui tapait le plus fort.
Mauvais pari. Je n'étais en fait qu'un humain. Ça aussi je l'ai comprit trop tard : Les puces étaient déjà là.  Je vous explique pas la baffe que je me suis prise : non j'étais pas intouchable et oui la magie existait, et cerise sur le gâteau on me donnait la « chance » de me rattraper. Imaginez que j'avais jusque là fait que de tourner autour de mon petit nombril. Et là j'allais devoir aider. La blague ! Mais voilà, au delà de tout ça, j'avais toujours tout fait pour survivre.  Filer un mauvais coton j'avais vu ou ça m'avait mené : les puces. Je devais bien avoué aussi m'être gourer sur toute la ligne depuis des années. Aussi haut que m'avaient mené mes actes, aussi jouissif avait été ma vie dans la domination, la chute avait été mille fois pire. Il me restait qu'un choix : faire ce qu'on attendait de moi : Aider mon prochain sur le chemin de la rédemption.

Les premières années sous le signe de ma malédiction furent essentiellement de la découverte. Je savais ce que je devais faire. Bien mais … Il m'a fallu appréhender ce nouveau monde, j'ai dû m’accommoder à la « magie » en laquelle j'avais jamais cru. Des longues années de trouille pour être honnête. Mais j'ai fini par m'adapter. Ce monde a fini par devenir le mien aussi et River hall mon territoire. Là, enfin, j'ai commencé ma tâche avec une dénommée Exilia. Ce fut un échec total. Elle fût happée par la corruption aussi rapidement qu'une maison est détruite par une tornade. Tuée par sa débauche et sa témérité... Rétrospectivement, je pense qu 'en fait il n'y a jamais vraiment eu de lien entre nous... Sa chute et sa perte ne m'ayant pas vraiment affecté... A l'époque j'ai juste pensé « et une de ratée ! » et j'avais encore compris peu de chose de  la dimension de ma tâche. Une autre rencontre allait changer ma vision des choses : Ichabod Acrane.

Quand je l'ai rencontré, il était encore qu'un gosse. Dix ans à peine... Pour dire vrai, ma cible n'était pas lui à la base, mais sa mère Alina. C'était une sorcière, dont le mari était mort avant la naissance du petit et son aura avait attiré mon attention... Il ne me restait plus qu'à me faire adopter, et c'est là que j'ai utilisé son fils ; quel gamin n'aime pas les chiens ? Il m'a pas fallu grand chose pour l'approcher, et il me planta bientôt devant sa mère, un grand sourire aux lèvres en la suppliant de m'adopter. Manque de peau, elle n'aimait pas les chiens. Coup chance, elle préférait en adopter un plutôt que d'avoir un autre enfant. Résultat : Ma gamelle trôna bientôt dans la maisonnée.
La source de sa corruption m’apparut le lendemain de mon adoption : Stepan Voloski.  Il n'était ni plus ni moins que le nouvel amant d'Alina, et le futur beau père d'Ichabod. Ha ces femmes et leur faible pour les «mauvais garçons ... » ai-je pensé sur le moment. Mon premier plan était de m'attirer les bonnes grâces d'Alina, en poussant Stepan à se dévoiler.  Mais à force d'espionnage, je compris que cette approche ne pouvait pas fonctionner pour la simple et bonne raison qu'Alina savait déjà qui était Stepan. Oui, la belle savait que le beau était né dans le noir autant qu'elle était né dans le blanc... Elle n'y voyait pas le moindre inconvénient, et comptait même le rejoindre.
J'étais dans une impasse : comment sauver quelqu'un qui ne veut pas l'être et qui en plus me détestait viscéralement (du moins ma forme animale) ? Je songeais vaguement à me présenter à elle sous ma forme humaine pour lui ouvrir les yeux... Mais cette approche ne me semblait pas diplomatiquement correcte : Sachant que j'étais un familier, elle aurait pu avoir une vraie raison de me sortir de sa vie pour pouvoir poursuivre son idylle tranquillement...

Je compris que le temps serait mon allié... Il me faudrait être patient pour trouver un bon moyen d'écarter Stepan. Et c'est là qu'Ichabod entra vraiment dans ma vie, car au fils des jours je compris  qu'il subirait de plein fouet les dommages collatéraux du comportement de sa mère... Cela se voyait, il se méfiait de Stepan, mais une partie de lui voulait aussi s'attirer ses faveurs. Il souffrait de l'absence d'un père, et le sorcier était la seule figure masculine qui pouvait lui offrir une forme de substitue à cette absence paternelle. Dans toute son innocence, il plongerait comme sa mère, suivant inconsciemment son exemple.  

Il fallait absolument que je m'y oppose ! Je devais le préserver car ce gosse, croyez moi, en valait la peine. Comme tout les enfants uniques, il souffrait de solitude, et je devins rapidement son meilleur compagnon de jeu, et plus simplement : son meilleur ami.  Son imagination enfantine jouait en ma faveur, car il me prêtait volontiers des attitudes et des pensées humaines, si bien que je n'avais pas à faire grand chose pour me faire comprendre.
Nous étions devenus inséparables, ce qui n'était pas pour déplaire à la mère qui pouvait de se fait se  laisser aller avec Stepan. Ichabod n'était plus dans ses pattes, car j'étais toujours dans les siennes.
Avec l'intrus je n'avais de cesse de montrer les crocs, si bien qu'il fut bientôt persuadé que « Ce cabot avait une dent contre lui ». Et il avait raison. Ichabod, m'avait donné toute sa confiance. Il se fiait à mon jugement plus qu'à celui de sa mère, et sa méfiance envers l'homme ne faisait que grandir. Maintenant que j'étais là pour combler son absence de compagnie, il se permettait même de détester Stepan. Je vous l'avais dit : ce gosse avait de la jugeote ! Pendant ce temps l'aura d'Alina n'avait de cesse de se corrompre. J'ignorais ce qu'elle faisait avec son Don juan quand ils partaient des heures mais ça ne devait pas être très louables.

J'avais dû mal à comprendre pourquoi elle ne s’intéressait pas plus que ça au bien être de son fils. Je suspectai qu'elle n'avait jamais vraiment aimé son Mari, et que son fils lui apparaissait comme une sorte de « boulet ». Mais je n'ai jamais pu le confirmer.  Lorsqu' Ichabod eut 15 ans, je m'arrangeai pour le réveiller en pleine nuit, et qu'il puise surprendre une conversation plus qu'équivoque sur la nouvelle orientation de sa mère.
Je ne sais pas ce que j'attendais de cette action, peut être simplement de confirmer les doutes de mon protégé, quoi qu'il en soit il fit bien plus que ce que j'avais espéré. Le lendemain, il décida simplement de partir, de fuguer, et de se rendre chez sa tante pour lui expliquer ce qu'il avait surpris.
Il ne faisait jamais les choses à moitié. Et une fois la décision prise, il n'était pas question de changer. Voilà comment il amputa lui même la branche familiale corrompue de son existence. J'étais fier de lui.

Pour le reste de l'histoire, nous somme restés ensemble des années durant. Il avait apprit à se fier à mon intuition, et ensemble nous progression sur le chemin de la lumière en tâchant d'éviter les pièges. Quand notre amitié dépassa la quinzaine d'année, il commença à soupçonner ma vrai nature. Quand elle dépassa vingt ans il m'annonça simplement : « Je sais ce que tu es Veilleur (c'est le nom qu'il m'avait donné). Les livres disent que les Familiers ont aussi une forme humaine … Promet moi que tu ne la prendras jamais devant moi... Tu es mon chien avant tout, et je ne veux pas que ça change. » . Une partie moi fut vexée par cette demande, mais je lui donnais simplement la patte en guise d'accord, et je gardai ma forme animal pour les années à suivre...

Nous aurions dû rester ensemble pour l'éternité... Mais la nature en décida autrement... à cinquante ans, Ichabod tomba malade, et à cinquante deux il mourut.

On raconte souvent que c'est au moment où l'on perd quelqu'un que son importance prend toute son ampleur... Ce fut le cas pour moi. Sa disparition me plongea dans une douleur que je n'avais même pas connu à la mort de mon propre père. Ce gamin (parce que je l'avais toujours vu comme ça) avait changé ma façon de voir. Il m'avait changé, amélioré même ! A bien des égards il m'avait sauvé autant que je l'avais sauvé.
La solitude se referma sur moi, et je fus incapable de le supporter. Quarante ans durant j'avais lutté contre ma partie animale pour Ichabod. Il avait été ma sécurité. Pour lui j'avais dû conserver mon humanité, car il me fallait toutes mes capacités de réflexions pour le protéger de façon optimale.  Mais privé de sa compagnie, mon instinct animal remonta, déborda, comme un fleuve s'échappe de son lit... Je ne m'y opposai pas.

Si bien qu'aujourd'hui, il y a de forte chance que vous m'ayez déjà croisé à River Halla. Un grand chien, aux yeux marrons, traînant près des poubelles, avec quelque autres clébard . Peut être avez vous essayé de me caresser et sûrement vous-ai je montré les crocs en retour. Alors vous avez rebroussé chemin. Me laissant dans la ruelle, moi et ma meute de solitude.