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 Bien étrange rencontre

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Yzebel Amondeus
Un bon monstre est un monstre mort
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MessageSujet: Bien étrange rencontre   Bien étrange rencontre EmptyMar 15 Avr - 14:34

Voilà ce qui arrivait lorsque l'on s'aventurait dans les landes malgré les nombreux avertissements. Un père et son fils partis en excursion pour l'on ne sait quelle raison... Ils n'étaient jamais revenu. Trois jours que l'épouse de ce dernier attendait, elle avait finalement prévu les autorités de la ville et une partie des civiles avaient organisé des recherches de même que les chasseurs. Et rien... Personne ne les trouvait... Parce que personne ne savait où chercher. Yzebel avait été faire un crochet par la demeure de l'épouse et l'avait questionné sur ses activités de son mari... Finalement, elle avait appris qu'il était partit dans landes à la recherche de plantes diverses et variées, alors Yzebel avait demandé à la femme la liste... Et l'une des plantes nommées ne se trouvait que dans le marais Telmarhyon. Pas étonnant que personne ne les trouve, même les chasseurs mettaient rarement les pieds là-bas. Le marais était grand, particulièrement dangereux pour toutes sortes de raison, d'abord la faune, mais aussi la flore... Dans cet endroit rien n'était laissé au hasard pour venir à bout des intrus, la nature semblait se rebeller contre les visiteurs, au finale, seul les animaux environnant s'en sortaient indeme. Ou presque.

Une fois la tombée de la nuit arrivée, Yzebel avait troqué sa tenue de libraire pour une tenue plus confortable et légère et c'est armé jusqu'aux dents qu'elle se mit en route pour les landes. Elle connait le chemin pour les marais, comme beaucoup d'ailleurs, mais comme presque personne y mettait les pieds, elle était sûr au moins qu'on ne viendrait pas à lui gâcher son travail. D'ailleurs, qu'est-ce qui pouvait bien pousser une chasseresse à aller à la recherche d'un père et son fils perdu au milieu de nulle part ? L'argent, car à l'heure actuelle c'était son unique motivation. Yzebel savait qu'une prime serait versé à celui ou celle qui retrouverait le binôme de crétin... Espérons juste que ces deux là soient encore vivant.

Il était plus de deux heures du matin quand Yzebel déboucha près d'un cour d'eau dans le marais. Ses bottes s'enfonçaient dans la boue en provoquant des bruits de succion écoeurant et ça ce n'était rien à côté de l'odeur infâme qui régnait dans le lieu. Dégoutée, la sorcière noua un foulard autour de son visage, protégeant son nez et sa bouche des vapeurs nauséabondes. C'était les plantes et l'eau qui avaient cette odeur infecte... une odeur de souffre et... cadavre. C'est ça, l'odeur de décomposition... La brune retint un haut de coeur en s'approchant de deux corps inertes sur le sol. Une fois assez près, elle s'accroupit et observa les deux morts... Bon sang, le père et le fils... au vue des blessures, ils avaient probablement dû être attaqué par une vouivre ou bien un cannidé... parfois il était facile de confondre les deux morsures. La chasseresse soupira et se redressa lentement. Adieu la prime... Mort, la femme ne verserait pas le moindre centimes. Bon au moins étant retrouvés, ces deux-là auront des funérailles descentes... Pour ce qu'elle en avait à faire...

Un craquement arracha Yzebel à sa contemplation. Elle sortit son arme à feu et la leva doucement, observant les alentours. Elle n'était pas seule... Sans doute la bête qui avait tué et dévorer le père et l'enfant était-elle encore dans le coin. La sorcière retint son souffle, observant les alentours... la chose ne tarderait pas à se montrer, surtout si elle cherchait à défendre son territoire.
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Callághan Ø'Shæ



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MessageSujet: Re: Bien étrange rencontre   Bien étrange rencontre EmptyMer 16 Avr - 12:07

Le timide feu de camp avait brûlé pendant deux nuits, à peine un scintillement au travers des vapeurs et des branchages du Marais, mince filet de fumée s'élevant en un ruban tout juste visible jusqu'à la voûte étoilée. Mais aussi discret soit-il, il agissait cependant comme un phare dans cet environnement monochrome de gris. Et si l'immense Loup, veilleur silencieux depuis le sommet de son rocher, pouvait le voir aussi distinctement malgré les trois kilomètres qui les séparaient, alors les yeux sensibles et presque aveugles de la plupart des créatures stagnantes dans les flaques poisseuses devaient être ébloui et attiré sur ce feu de camps comme le seraient des phalènes sur une bougie. Et encore, ce qui trahissait réellement ce petit feu, c'était bien l'odeur de bois brûlé si insolite en ces lieux détrempés. Elle intriguait et alléchait les prédateurs tapis à la frontière du pitoyable halo de lumière, dont l'unique raison qui les avait poussé à ne pas attaquer dès la première nuit était bien l'incongruité de tels visiteurs. D'habitude, il fallait pousser hors des frontières marécageuses du Telmarhyon pour avoir la chance de goûter à des proies aussi faciles et savoureuses, mais voilà qu'elles venaient d'elle-même s'offrir aux appétits insatiables de la faune et flore du Marais !

Ainsi, la surprenante et audacieuse visite, s'il ne fallait tout simplement pas la cataloguer de stupide et suicidaire, avait eut le mérite de tenir à l'écart les prédateur pendant trois jours et deux nuits. Car après tout, la prudence était toujours de mise dans les Marais et les apparences souvent trompeuses forçaient à y réfléchir plusieurs fois avant de dévorer ne serait-ce qu'une grenouille ou une racine. Malheureusement pour les pauvres ères qui n'avaient eut de cesse de longer la frontière du marécage, espérant que la proximité avec la terre ferme des Landes les protège de quelconques prédateurs, l'effet de surprise avait tôt fais de se volatiliser aussi sûrement que la fumée de leur feu de camps.

Ainsi, ce fut au crépuscule de la troisième nuit que la chance tourna pour les sorciers en vadrouille et que la grouillante masse de prédateur fini par se décider sur le sort à leur réserver. Depuis la hauteur de sa corniche, surplombant la majorité des marécages, l'immense Loup avait contemplé le frémissement spasmodique de ce dernier feu de camps à son démarrage. Les fagots de bois, probablement emportés depuis les réserves sèches d'une quelconque ferme, succombaient à l'humidité des lieux et peinaient à s'enflammer malgré toute la bonne volonté des humains. Bien qu'ils soient sur son territoire depuis le premier jour de leur incursion, la Bête n'avait pas jugé nécessaire de les effrayer ou même de les aider. Depuis longtemps résignée à subir le grossier étiquetage de « Monstre », sa neutralité concernant la sécurité des bipèdes avait fini par faire force de Loi en son âme et conscience. Et pour ceux qui osaient s'aventurer dans le Marais sans aucune préparation, le Loup imputait leur mort à la Sélection Naturelle. Il n'y avait donc aucun intérêt à suivre l'avancée de ces quelques sorciers, si ce n'était la curiosité macabre que leur mort prochaine lui inspirait.

Assis à la bordure de son promontoire rocheux, le vent tiède du marécage lui apportait les parfums douceâtres de putréfaction végétale, l'acidité des gaz et ce parfum âcre de bois brûlé qui venait chatouiller sa truffe sensible. Le dos droit et les oreilles pointées vers l'avant, guettant dans le râle du vent nocturne l'alerte de la prochaine mise à mort, son épaisse fourrure se hérissa brusquement tout le long de sa colonne vertébrale. Ses muscles puissant se crispèrent par spasmes, faisant crisser les épaisses et courbes griffes sur le rocher. Son cœur fit un bond dans le large poitrail de l'animal et une tension naquit à la base de sa nuque, raidissant ses épaules. D'un bond nerveux, l'immense Loup fut sur ses quatre pattes et il leva la tête en direction du ciel pour scruter la pénombre d'un œil acéré. Si l'Ouest le soleil finissait de décliner sur l'horizon, embrasant les vapeurs du marécage de riches colorations irréelles en un spectacle innocent, le vent portait à la gueule du Loup un danger encore invisible. Aussi, loin de s'émouvoir d'un tel spectacle, la Bête guettait tout autre chose, agacée même par la carnation du ciel qui l'empêchait de définir avec exactitude ce qui se cachait dans les plus hauts arbres qui griffaient le paysage de leurs silhouettes tortueuses.

Ce fut par la finesse de son ouïe qu'il pu reconnaître, caché par les sifflements du vent, le râle distinctif de ce prédateur aérien tant redouté. Sans même réfléchir plus en avant, il se jeta au sol et vint plaquer sa grande carcasse contre le flan du rocher, se dissimulant comme il le pouvait au regard thermique de l'Ombre qui surplombait à présent le Marais. Les oreilles couchées en arrière et la queue rentrée entre ses postérieurs, l'immense Loup retroussa les babines pour révéler ses crocs en une grimace de peur et de dégoût. Les yeux plissés tandis qu'il suivait du regard l'immense silhouette chevauchant les vents nocturnes, il passa nerveusement un coup de langue sur l'extrémité de son museau, humidifiant sa truffe afin d'exacerber son sens olfactif. Avec un tel monstre sur son territoire, il était hors de question de rester inactif, mais que pouvait-il faire contre un prédateur capable de voler ? Frustré, la Bête fut forcée d'attendre en rongeant son frein. Car s'il ne faisait aucun doute sur les raisons qui avaient poussé le reptile à s'approcher si près des Landes, la perspective qu'il décide de s'installer n'était pas réjouissante pour le Loup.

Restant tapis dans l'ombre de son promontoire, il redressa vivement les oreilles aux soudains hurlements de terreur qui retentirent bientôt et s'il y eut quelques coups de feu, la lutte des bipèdes s'acheva en des plaintes et des gargouillements écœurant, suivit de peu par le hurlement victorieux de l'immonde Vouivre. Avec de la chance, elle mangerait à sa faim puis retournerait à son propre territoire, ne laissant derrière elle qu'un sillage de mort et d'hébétude parmi les résidents de cette partie frontalière du marécage. Mais jusque là, le Marais se fit silencieux comme s'il respectait le repas du grand prédateur et ce, jusqu'à ce que le soleil ne vienne engourdir la faune et la flore de sa chaleur moite.

Les heures les plus chaudes battaient le Tylmarhyon lorsqu'il arriva sur le lieux du massacre. Haute silhouette sombre sur la grisaille environnante, le Loup n'avait de cesse de guetter les environs. Il pouvaient encore sentir la puanteur de la Vouivre, cette écœurante fragrance d'un corps couvert d'écailles au sang froid, la pestilence de la putréfaction qui collait à aux griffes et à cette gueule déchirée de crocs. Le prédateur volant était encore là, sûrement enfouit dans la vase et l'eau croupie afin de se protéger pendant la journée de la chaleur étouffante du Marais. Aussi la Bête faisait très attention, palpant le sol de ses pattes pour venir glisser ses postérieurs dans l'exacte empreinte laissée par ses antérieurs afin de ne pas trahir sa présence par le moindre bruit. Le dos voûté en une posture défensive, tout ses muscles frémissaient dans la crainte d'une attaque, prêts à se détendre pour bondir hors d'atteinte du prédateur invisible. La gueule entrouverte en un halètement silencieux, souffrant de la chaleur humide à cause de son épaisse fourrure, le Loup scruta cependant avec attention la parcelle de terre sèche qui avait incité les sorciers à s'établir ici la veille.

L'herbe ployait sous le sang séché tandis que le sol ravagé portait l'empreinte des griffes de l'imposante créature qui y avait lourdement atterrie. Les cadavres n'étaient qu'au nombre de deux, probablement un père et son fils, ce qui ne manqua pas d'agacer le Loup. N'y avait-il plus aucun sens commun parmi les sorciers de nos jours ? La responsabilité d'un parent était bien d'assurer protection à sa descendance, pas de l'enfoncer dans un Marais pour cueillir une stupide plante ! L'avidité avait eut raison de leur vie, mais cette leçon d'humilité ne desservirait personne et certainement pas la Veuve... et certainement pas le Loup qui faisait face à un dilemme bien plus grand : devait-il ou non attendre la nuit pour attaquer la Vouivre ? Son adversaire serait abruti par la chaleur et son ventre plein allait très certainement l'handicaper, offrant une opportunité rare. Mais il s'agissait d'un adversaire de taille et le Loup savait qu'il n'était pas lui-même au meilleur de sa forme. Il jeûnait depuis plusieurs jours et se refusait à dévorer les cadavres humains. De plus, la chair d'une vouivre était infecte, donc ce combat ne lui apporterait rien de plus qu'une tranquillité relative sur son territoire.

Un bruit humide fit remuer son oreille droite et il se détourna de la contemplation des cadavres à moitié immergés dans l'eau stagnante pour scruter l'herbe non loin d'une de ses pattes postérieures. Un sangsue dérangée par le combat de la veille s'était retrouvée bloquée dans une petite flaque boueuse et gigotait désespérément pour rejoindre le confort de son étang. Le spectacle suffit à le décider : il était hors de question qu'il devienne une proie sur ses propres terres, craignant chaque nuit de finir dévoré par la Vouivre. Se détournant de la zone inondée, il rebroussa chemin à une trentaine de mètres du massacre pour se dissimuler sous un taillis épineux. Ouvrant la gueule, il vint briser quelques branches afin de faire s'écouler la résine blanche dont l'odeur âcre suffirait à dissimuler sa présence. Il se roula même dans la boue pour camoufler sa chaleur corporelle et quand bien même l'odeur lui souleva le cœur, il endura les longues heures caniculaires du Marais jusqu'à la nuit tombée. L'attente s'éternisa sans que la Vouivre ne se montre, faisant douter l'immense Loup du bien fondé de sa décision. Pourtant les cadavres étaient à peine entamés, il semblait absurde que le reptile soit reparti sans manger davantage. Borné, il attendit encore, piquant un peu du museau alors que minuit était passé depuis longtemps. Les pattes avant croisées afin de pouvoir poser son museau ailleurs que sur de la boue, les yeux clos et les oreilles légèrement rabattues sur l'arrière, il somnolait aux heures les plus fraîches quand des bruits de pas se firent entendre.

Il étaient infimes, mais la succion de la vase sous les semelles plates, le clapotis de l'eau stagnante contre les mollets, ça ne pouvait pas tromper l'ouïe sensible du Loup noir. Ouvrant d'un seul coup ses yeux au iris d'un vert empoisonné, il tourna la tête pour observer venir une frêle et jeune sorcière. Sa truffe remua aussitôt de droite et de gauche, humant le parfum délicat qu'elle portait sur elle. Il fut capable de reconnaître l'acidité du métal, l'âpreté de la poudre à canon et le musque ô combien excitant d'une sueur féminine. Le loup sentit un long frisson couler dans son dos, faisant tressaillir son épaisse fourrure encombrée de boue et de feuilles mortes. Mais il ne bougea pas, curieux de savoir ce qu'elle faisait ici. En la voyant approcher des cadavre et s'y accroupir, il fut évident à son air dépité qu'elle avait fais tout ce chemin pour retrouver les deux disparus. Morts, adieux la récompense. Les babines de la Bête s'étirèrent en un sourire âpre et il secoua légèrement la tête de droite et de gauche, à la fois amusé et dépité par ce nouvel exemple d'avidité monétaire. Cette pauvre femelle allait finir dévorée comme les deux autres !

En parlant de ça, un craquement sinistre se fit entendre et la sorcière se releva en brandissant un pistolet, confirmant les craintes du Loup Noir. Mais bien qu'elle soit armée, cette sorcière trahissait son inexpérience en un terrain pareil en se mettant à regarder tout autour d'elle. Comme si la flore ambiante était capable d'émettre le moindre craquement ! L'humidité des lieux était telle que les branches ployaient ou se brisaient sans le moindre bruit, trempés jusqu'à la fibre. Non, le craquement venait de la seule chose encore capable de se « briser » : les os. Derrière la chasseuse de prime, le cadavre du plus jeune fut pris d'un soubresaut et s’enfonça de moitié dans l'eau sans émettre d'autre bruit. Depuis sa cachette, le Loup se crispa tout entier et dévoila ses crocs en un grondement ténu qui fit vibrer son poitrail. Il ramassa ses postérieurs sous lui, prêt à bondir et roula des épaules pour calibrer son équilibre. La Vouivre n'allait pas tarder à émerger des eaux de sa cachette et la sorcière était aux premières loges ! Plissant des yeux, la Bête claqua la langue contre son palais avec irritation, pris dans un dilemme qu'il n'avait pas connu depuis des siècles : sauvera ou ne sauvera pas la chasseuse ?

Ses pensées s'interrompirent lorsque le reptile émergea vivement de l'étang dans une gerbe d'eau saumâtre, de vase puante et de boue poisseuse. Immense, son corps se hissa sur ses pattes arrières alors que son long cou ondulait pour se débarrasser des filaments de végétation qui s'y étaient enroulés. L'eau cascadait de ses écailles sombres, ses ailes s'ébrouèrent sur ses flans sans pour autant se déployer et sa queue fouetta l'air pour venir pilonner le sol humide. Sa gueule tenait le cadavre de l'enfant, finissant de le broyer en des craquements secs alors que ses yeux jaunasses observaient la sorcière avec cruauté. Dépourvu de pattes avant, la créature n'en restait pas moins mortellement redoutable, d'autant plus que l'articulation de ses ailes était doté de quelques doigts atrophiés aux griffes courbées comme des poignards. D'une seconde à l'autre, le combat allait s'engager...
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Yzebel Amondeus
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MessageSujet: Re: Bien étrange rencontre   Bien étrange rencontre EmptyDim 20 Avr - 15:26

Prudente, la chasseuse recula d'un pas, lentement, silencieusement tout en remettant sur son visage le tissus qui la protégeait des odeurs et des miasmes toxiques du marais. L'endroit était plus que glauque, seule la mort régnait en maître ici... Et ses craintes se confirmèrent quand la vouivre sortit de l'eau d'un mouvement ample et puissant. Si la bête n'avait pas été si dangereuse, n'importe qui aurait pu trouver ce spectacle incroyable... Mais Yzebel savait parfaitement à quoi s'attendre avec ce genre d'animal, pour en avoir déjà affronté, le dernier ayant laissé une vilaine cicatrice sur sa hanche. La chasseuse brandit son arme vers la bête qui maintenait le cadavre de l'enfant entre ses crocs.... Ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne réalise la chair fraîche que représentait la sorcière.

La gueule de la bête s'ouvrit en émettant un glapissement inquiétant, lâchant le cadavre en putréfaction qui retomba dans la vase nauséabonde. Regard reptilien dardé sur Yzebel, la bête n'attendit pas plus pour s'élancer vers la chasseuse qui sauta sur le côté. Le coup de feu retentit et la balle en argent – qui servait généralement pour les loups-garous mais aussi les vampires – toucha le prédateur dans la cuisse, qui arrachant un feulement de douleur... Mais pas suffisant pou l'arrêter. Pire, la colère de la bête s'accentua et elle se tourna vivement vers la chasseuse, ouvrant la gueule pour libérer une vague brûlante qui éclaira les abords du marais d'une lueur chatoyante. Yzebel poussa un cri en plongea sur le côté alors que son manteau commençait à prendre feu. Dans un gémissement de panique, la sorcière se jeta dans l'eau qui atteignit les flammes. Satané vouivre et leur foutu feu... Yzebel se redressa difficilement, titubant et rampa hors de l'eau, se retrouvant nez à nez avec le cadavre de l'enfant dont le visage était à moitié décompenser, ses yeux recouvert d'un voile opaque alors que sa boche ouvert était jonché par des asticots. Rien que l'odeur lui donnait la nausée... Mais ce n'était pas le moment de rendre son repas, surtout avec une vouivre aux fesses.

Yzebel se traîna sur la rive, cherchant du regard son arme qui lui avait échappé des mains lorsqu'elle avait été toucher par le feu du reptile. La bête glapit de nouveau, s'agitant et rua vers la chasseuse qui poussa un cri de panique, levant le bras pour se protéger. C'était fini... Yzebel n'avait pas eu le temps d'esquiver... Elle savait que dans un instant les crocs tranchants de la vouivre s'enfoncerait dans son corps, elle mettrait sans doute quelques minutes avant de mourir, le temps de se faire mastiquer, elle pourrait sentir ses os se briser sous la mâchoire terrifiante de la bête, lacérer par ses griffes puissantes... La sorcière priait pour qu'un miracle se produise, que les dieux lui viennent en aide... Elle aurait même été prête à prier le Dieu unique de ces fichus humains, pour ne pas mourir. Du moins pas dans la souffrance qui l'attendait.
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Callághan Ø'Shæ



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MessageSujet: Re: Bien étrange rencontre   Bien étrange rencontre EmptyJeu 24 Avr - 16:40

La majesté de la vouivre n'avait d'égale que la cruauté de son esprit manichéen. Ramenée à l'état de cohérence la plus simple, cette bête ne concédait au monde que son existence, qu'elle jaugeait suprême à bien des raisons, et celles de ses proies potentielles. Le sentiment de danger ou de peur étaient autant de notions inconnues pour cette création des Bâtisseurs, dont les féroces courbes rendaient tout combat au corps à corps particulièrement létal. Et si l'adversaire, dans un élan de lucidité, tentait de gagner une quelconque distance alors la solidité de ses écailles protégerait l'animal de presque tout les projectiles forgés par l'Homme. Maître incontesté en ces marécages et même de toutes les Landes, il fallait être particulièrement stupide ou désespéré pour se tenir seul face à l'entité forgé d'un miasme à la magie chaotique. Quant à savoir pourquoi la Guilde avait-elle libéré une telle horreur dans les Plans, cela restait un parfait mystère et si la question méritait toute son importance, il n'était malheureusement pas l'heure à la philosophie. Bien que le Loup se promit de garder le sujet pour plus tard, peut-être autour d'une tasse de thé noir avec son praticien préféré, il décida pour le moment de se concentrer sur l'affrontement qui avait lieux. Et de ce qu'il pouvait en voir, cette idiote de Chasseuse allait se faire dévorer ! La vue du pistolet manqua d'arracher à l'immense canin un grognement de dépit. Comme si une arme aussi primitive pouvait réellement blesser une créature de cette envergure. Même si cette vouivre n'était pas le plus beau spécimen qu'il lui ait été donné de croiser, la pauvreté du Marécage efflanquant le monstre d'une famine constante, cela resterait un combat serré voir même suicidaire pour cette Chasseuse inexpérimentée. Ce fut donc sans grande surprise qu'il vit la balle faire voler à peine une poignée d'écailles sur la cuisse gauche de la vouivre. Non seulement le tir n'avait pas atteint une partie vitale, mais la douleur qui déchira les chaires filandreuses de la créature ne servit qu'à attiser sa colère.

A la gueule grande ouverte du monstre, le Loup pu sentir affluer dans l'air moite du marécage l'acidité du souffre que la vouivre frictionna au creux de sa glotte afin d'embraser l'environnement de son feu dévastateur. Ne voulant pas perdre sa précieuse adaptation à la vision nocturne, le canin abaissa vivement la truffe dans la boue poisseuse qui lui servait de literie depuis le crépuscule et croisa une de ses pattes antérieures sur le sommet du museau afin de se protéger les yeux du soudain éclat. Oreilles couchées vers l'arrière, plus dans un reflex suite à son sursaut de retrait dans la crainte d'avoir le poil roussi que par protection d'une quelconque nuisance sonore, il fut cependant capable d'entendre le cri puis les gémissements de la petite sorcière. La voix féminine ajoutée à la chaleur étouffante des flammes raviva dans l'esprit séculaire du Loup de vieux, très vieux souvenirs. Quelque chose en lui sembla se briser, une résolution prise lors de son retrait dans les Marais de Telmarhyon. Ravalant un grondement de dépit au fond de sa gorge, il reposa la patte au sol et entrouvrit ses yeux aux reflets d’absinthe pour chercher la chasseuse avec une pointe d'inquiétude lorsqu'il ne la trouva pas immédiatement. Où était-elle !? Ses muscles frémirent, agitant l’épaisse fourrure sombre de spasmes et il se mit à rouler des épaules pour chasser le fourmillement qui gagnait les extrémités de ses membres. Les battements de son cœur se firent plus forts et plus rapides, gorgeant son organisme d'un flot adrénaline et de d'un sang échauffé à la perspective du combat qu'il allait engager. Car oui, il comptait bien plonger les crocs dans la gorge de cette saloperie à écailles ! Comment pourrait-il ignorer les cris d'une enfant ? Il n'était plus dans sa nature de se montrer aussi inhumain, douce ironie lorsque l'on voyait l'apparence qu'il revêtait depuis plus de deux siècles, mais ce combat était désormais le sien.

Là ! Il la retrouva soudain, émergeant laborieusement d'une mare saumâtre, désarmée et empêtrée dans la vase boueuse du rivage. Ainsi, elle avait été capable d'esquiver la gerbe de flamme ? Peut-être restait-il une chance... aussi infime soit-elle. S'ils prenaient le temps de souffler et de s'organiser, peut-être pourraient-ils vaincre, sans trop de perte, un adversaire aussi redoutable. Le second cri, emprunt par l'horreur d'être dévorée vive, résonna dans l'âme et le cœur du Loup qui ouvrit de grands les yeux et retroussa ses babines en un grondement qui fit vibrer jusqu'à sa cage thoracique. Non ! Il n'était pas l'heure de porter le deuil de cette petite sorcière ! Dans une détonation violente, l'immense bête émergea de sa cachette et s'éleva à plusieurs mètres du sol dans un hurlement à glacer le sang. Un cri humain piégé dans une gorge animale, rauque et qui venait des tripes. Un appel pour la vouivre, afin qu'elle interrompt sa charge et ne se concentre que sur lui. Lui, l'immense Loup noir dont la silhouette se superposa fugacement à la lune gibbeuse, masse de plusieurs centaines de kilos de muscles et d'une colère qui semblait faire vibrer tout son être d'une soif de sang inextinguible. Ses yeux grésillèrent de malédiction, et au vert mousseux s'imposa le venin d'une magie honnie, excitée par la présence de l'Impératrice d'Argent, attisée par les émotions qui se brisaient les unes aux autres dans la conscience de l'animal. La vouivre courba son long cou et tenta de projeter sa gueule vers le nouvel adversaire qui se précipitait vers elle, mais l'effet de surprise joua en la faveur du canin. Ainsi, la trajectoire de son saut le mena tout droit à venir percuter de plein fouet la vouivre. Rentrant la tête contre son poitrail pour protéger sa gorge, il la frappa de l'épaule avec la force de tout son poids, cherchant à la faire basculer dans l'eau pour gagner un répit... aussi court serait-il. Cependant, le choc fut si violent que le Loup en perdit le souffle et tout ses muscles se crispèrent à la soudaine douleur qui vrilla son flan lorsque les écailles écorchèrent son cuir. Malgré ça, il ne pu empêcher ses babines de s'étirer en un rictus sauvage quand le reptile céda sous sa charge et bascula dans l'étang dans une plainte stridente. Le corps sinueux sombra dans un long spasme, provoquant éclaboussures et remous sur les rives boueuses. L'eau tiède vint lécher les antérieurs de l'animal qui n'éprouvait alors qu'un vague frisson de satisfaction pour la réussite de son action.

Un étrange silence sembla peser sur le marécage alors que le Loup se tenait droit sur ses quatre pattes, de profil à la chasseuse. La lune pâle baigna sa fourrure d'une aura opalescente, dessinant de ses ombres estompées le jeu puissant de sa musculature, taillant à la serpe les lignes de sa tête que ce soit du museau droit aux oreilles pointées vers l'avant. Poitrail gonflé, bombé vers l'avant en une posture de dominance et de défit, un vent humide vint gonfler la fourrure de l'animal, alors qu'il tournait lentement la tête vers la sorcière. Et elle luisit, cette lune insolente, sur les courbes humides de ses canines révélées dans le rictus sauvage qui déformait le masque labial gris de sa gueule, sabres d'ivoire pouvant broyer et trancher à peu près n'importe quoi. La truffe retroussée, il entrouvrit la gueule pour renâcler de dépit et l'observa de plus près, ses yeux au vert empoisonnés la toisant depuis la hauteur de son garrot à près d'un mètre cinquante. Sa longue queue panachée remua très faiblement et sembla trahir la satisfaction qu'éprouva la bête à voir la jeune femme vivante, mais surtout en un seul morceau. Cependant, alors que le flot de bulles s'intensifiait à la surface de l'étang, la Loup noir bondit d'une détente qui fit voler quelques gerbes de boues dans son sillage et fonça droit sur la sorcière. Il n'était plus temps de rester là ! Si sa charge avait sonné le monstre, elle n'était pas suffisante pour le blesser ou même le noyer au fond de son étang. Aussi, puisqu'ils n'avaient pas le luxe de quelconques explications, il ouvrit la gueule et dévia tout juste de sa trajectoire afin de pouvoir happer l'avant-bras gauche de la chasseuse. Il referma ses crocs en une pression étrangement délicate pour une bête de sa taille, mais d'une pression suffisante pour pouvoir entraîner la femelle à sa suite. Cependant, la secousse qui en découla fut une toute autre histoire ! Le craquement qui suivit de peu indiqua au Loup que la pauvre sorcière venait de se faire déboîter l'épaule et au soudain relâchement qu'il pouvait sentir dans le bras qu'il tenait, peut-être que le coude aussi venait de rompre... Un prix à payer pour sauver leurs vies ! Poursuivant donc sa course sans même paraître inquiété par le poids mort qui battait son flan en la présence de la chasseuse, il quitta les abords des étangs empoisonnés par la vouivre et tenta de regagner des régions plus humides encore, loin des frontières de la Lande. La priorité était de distancer le monstre et de camoufler leurs présence au travers des ruisseaux et des nombreuses flaques qu'il prenait soin de traverser dès que l'occasion se présentait.

-Grimpe !

Hurla-t-il d'une voix essoufflée, alors que cela ne faisait que quelques minutes qu'ils avaient pris la fuite. Tenir le bras de la sorcière dans sa gueule, l'exposer à la végétation et aux éclaboussures de ses pattes à chacun de ses pas n'était pas le meilleur moyen de préserver la sorcière d'une mort longue et douloureuse. Sans parler qu'avoir un corps d'une cinquantaine de kilos tirant sur son encolure n'était pas non plus le summum du confort et si l'idée de finir en « monture » lui hérissait les poils du dos, c'était toujours la meilleure option qu'il avait à portée de gueule. Aussi le Loup noir s'arrêta une seconde pour venir donner un grand mouvement de balancier à sa tête, cherchant à projeter la chasseuse sur son dos, lui laissa une autre volée de seconde pour s'accrocher et se remit à courir sans plus attendre. Qu'elle tienne à la vie ne dépendait plus qu'à sa capacité à rester sur son échine ! Si cette sorcière venait à le lâcher ou tomber, il ne s'arrêterait pas pour la ramasser. Cette région... Non, son métier de chasseuse n'admettait pas la faiblesse. Et l'animal était bien curieux de voir si elle méritait ses armes ou même de vivre. Avait-il prit les bons risques en affrontant la vouivre ? En se montrant aux yeux d'une sorcière après tant de décennies à camoufler sa présence au cœur de Telmarhyon ? Le vent fouettait sa gueule, sifflait à ses oreilles et ne parvenait pourtant pas à chasser les doutes qui assaillaient sa conscience. Il avait agit à l'instinct, venant en aide à cette femme alors que ses cris lui rappelaient la Purge et d'autres massacres lors des siècles précédents. Mais à présent ? Il coula un regard à la silhouette sur son dos, alors que ses longues pattes avalaient les kilomètres, franchissaient d'un bond rivières encombrées de détritus végétaux et marres grouillantes de sangsues. Il bifurqua dans une clairière, quittant les hauts arbres pour gagner les mangroves putrescentes. Le sol n'était plus qu'un entrelacs de racines, couvrant tout juste les eaux stagnantes et il fut forcé de ralentir jusqu'à évoluer d'une marche prudente alors que son poids manquait de faire céder le bois humide à tout instant. Mais il était important de trouver un terrain qui encombrerait la vouivre et donnerait l'avantage à la chasseuse, aussi il continua d'évoluer au cœur du Marais et ne s'arrêta que lorsqu'il fut certain d'avoir une avance confortable sur le prédateur qui, à n'en pas douté, les avait pris en chasse.

-Hey... toujours en vie ?

La voix rocailleuse s'éleva depuis sa gorge, mélange d'une voix humaine de quelques grondements lupin. Avec un soupir, il regarda autour de lui puis décida qu'ils pouvaient bien prendre le temps avant la suite. Aussi, il s'allongea lentement et veilla à garder le dos droit pour ne pas désarçonner sa cavalière. Il attendit qu'elle veuille, ou non, descendre et s'installa plus confortablement en adoptant une posture de sphinx. Il avait les pattes tremblantes à cause de sa course et retrouver un souffle paisible lui était encore difficile. Léchant sa truffe que sa respiration lourde asséchait, il n'eut de cesse de tourner ses oreilles en quelques sursauts pour assimiler et décrypter tout les bruits de son nouvel environnement. Vibrant d'énergie contenue, il se lécha ensuite les babines et vint reposer son regard d'absinthe sur la chasseuse, la détaillant autant qu'il se laissait observer. Une vague inquiétude vint assombrir son regard et coucha ses oreilles vers l'arrière. Silencieux, il attendit.
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Yzebel Amondeus
Un bon monstre est un monstre mort
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MessageSujet: Re: Bien étrange rencontre   Bien étrange rencontre EmptyLun 28 Avr - 17:15

La douleur ne vint pas, la mort non plus.
La sorcière avait sentit quelque chose la frôler, une masse tel qu'elle fut suffisamment puissante pour heurter et faire reculer la vouivre. Lorsqu'elle abaissa son bras, Yzebel écarquilla les yeux de surprise et recula encore en fixant l’énorme monstre qui était en plein combat contre le reptile. Un loup-garou ? Non, trop petit et puis il n'avait pas du tout le profil de la bête, en plus ce n'était même pas la pleine lune. La chasseresse se train dans la boue, tâtant de ses mains pour retrouver son arme ce qui prit plusieurs seconde avant que la crosse en bois et métal se glisse sous ses doigts. Jamais elle n'avait été aussi soulagé de sentir ce poids au creux de sa main. Sans attendre elle pivota, à genoux dans la vase et braqua son arme sur les deux créatures... Mais la seule chose qu'elle vit avec une nouvelle vague de peur dans le regard fut la gueule béante du loup se refermer sur son bras et la tirer sur le sol, l'emmenant avec elle. Le craquement sourd de son bras lui arracha un cri de douleur qu'elle ne chercha même pas étouffer... Cet animal venait de donner des heures de boulot supplémentaire à Emeril, en voilà un qui serait ravie... ou peut être pas.

Yzebel gémit alors que son corps traîné à vive allure heurtait la flore des marais, son visage éclabousser par l'eau et la boue à chaque pas de course de la bête. Pas le temps de se questionner... Elle allait fini en repas pour loup, elle devait rapidement trouver un moyen de se sortir de là. Par un coup de chance et d'agilité, elle réussit de son bras libre à arracher le couteau de chasse de botte mais heurtant à nouveau un buisson, celui-ci lui échappa des mains. Pas tant de chance que cela finalement... Avait-il au moins l'intention de s'arrêter un jour ? Il courait comme s'il fuyait la mort elle même... Pourtant la vouivre ne les suivait plus, ce genre de créatures s'éloignait rarement de leur territoire, Yzebel savait que la vouivre allait préféré dévorer les cadavre en putréfaction de l'homme et son fils plutôt que de prendre le risque de s'éloigner encore plus, ce qui en soit, était une excellente chose. Quand enfin la bête s'arrêta, Yzebel étouffa un gémissement alors que son corps se détendit et que son bras fut lâcher, retombant sur le sol ce qui raviva la douleur et la fit presque tourner de l'oeil. Mais elle revint rapidement à elle lorsqu'une voix gutturale s'échappa de la gueule du loup qui lui ordonnait de grimper sur son dos en se couchant sur le sol.

Yzebel en avait vue des choses étranges au court de ses deux siècles de vie mais là, ça battait des records. Elle fixa l'animal avec horreur et stupéfaction puis se releva difficilement pour se hisser sur son dos. IL était vraiment sûr que la vouivre ne tarderait pas à débouler, elle... elle était sûr du contraire. Ils avaient prit de l'avance qui plus est... Aucun risque de voir le dragon surgir ici, mais soit, elle n'avait de toute façon pas la force de marcher, autant profiter du voyage à dos de loup. Et les revoilà partir pour une course effrénée à travers les landes. Avec un bras blessé il était dur pour Yzebel de tenir en place et elle manqua à deux reprise de tomber de sa monture alors quand celle-ci fini par ralentir, la sorcière s'affala sur son dos, un bras ballant, l'autre coincé entre sa poitrine et le dos de la bête pour le maintenant en place. Le regard torve, épuisée, la chasseresse observait le décor sombre défiler devant ses yeux et la voix surprenante du prédateur la sortit de son absence.

« Hm... »

Fut la seule réponse qu'elle réussit à lâcher. Yzebel souffla longuement, dans le genre journée bizarre à marquer d'une croix rouge, celle-ci battait des records. Sauvé par un loup géant capable de parler... D'accord c'était un monde magique où presque tout était possible, mais là quand même... Yzebel ne put s'empêcher de se dire qu'elle était bonne pour écrire le volume deux du guide du chasseur. Elle ne cesserait jamais d'être étonné par le monde qui l’entourait. Quand l'animal s'abaissa, la jeune femme se laissa glisser de son dos, s'asseyant au dos et cala son dos contre la créatures aussi grande d'un poney et souffla à nouveau. Son bras lui faisait un mal de chien.

« Merci... Je ne sais pas qui tu es ou ce que tu es... mais j'ai une sacrée dette envers toi... »
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